Par solidarité avec un élève de 17 ans en 5e année d’humanités (ce mot, je le chéris, donc je l’emploie), je suis revenue à mes premières amours, Zola, responsable de mes tendances communistes lorsque j’avais moi-même 16-17 ans.
Quand j’ai débuté avec Germinal, Au bonheur des dames et quelques autres dont j’ai oublié les titres, je suis tombée dans la marmite du social et je fus fortement ébouillantée. Le sort des mineurs, des prostituées, des pauvres, de ce peuple de miséreux et de misérables dont Zola fut un peintre expressionniste très concret représentait de bien lointaines problématiques, ayant grandi dans une famille où rien ne manquait pas même l’amour.
J’ai découvert que pour bien des gens, la condition d’être humain, dépeinte sous la plume du créateur du naturalisme, était tout simplement insoutenable, vous soulevant le cœur et les tripes, vous projetant de la bile jusqu’à la glotte. Bref, on ne sort pas d’un bouquin de Zola indemne et pur comme une eau limpide. La boue vous a éclabousse comme le fit Nana sur tout et sur tous ceux qui l’approchaient de près ou de loin.
Une madeleine de Proust au goût faisandé.
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