Agenda ironique de juin 2016

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C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar

Ainsi débute Salammbô de Flaubert, et cette idée je la dois à … je ne sais plus à qui, qu’il veuille ici se dénoncer immédiatement. Trêve de prétention littéraire, on pourrait noyer le crocodile en préparant un tout autre environnement que celui-là, qu’en pensez-vous ? C’était à Louvain-la-Neuve, faubourg de Bruxelles, dans les jardins de ma commune… Hou, siffle le peuple exaspéré et déçu, c’est pas drôle, c’est pas top, peut mieux faire…

Mais tiens, n’est-ce pas le moment de lancer ici le nouvel agenda ironique du mois prochain ? Qui plus est, grâce à Émilie et à Camille, nous avons du rab dans le timing ! Youpi. Un mois pour pondre un texte digne de mwa-twa-swa, nous,  vous, ils, de nos voleurs ! Donc, mes joyeux et fidèles complices, lancez-vous dans la grande aventure avec cette première consigne, celle d’un titre imposé : « C’était à … faubourg de… dans les jardins de ou d’…. » que vous aurez l’amabilité, l’obligeance et la grande bonté de compléter selon vos désirs le plus fous.

Deuxième consigne. Ces illustrations vous aideront ( ?) peu ou prou. Non, ne hurlez pas « c’est un scandale » ! Ne vous sauvez pas ! Au mois de septembre passé, je vous avais fait le même coup ! Si d’aucuns étaient partis en courant, d’autres par contre, mordant avec audace dans ce défi, avaient découvert sous leur propre plume des univers dont ils ne soupçonnaient ni l’existence ni les enjeux.  Souvenons-nous des leçons de Taurus, notre cher et distingué professeur, et de Mademoiselle Dithyrambe, alter ego de Martine l’Écrevisse. Vous pouvez vous servir d’un des collages, ou des deux, comme vous le déciderez…

Et puis, je pimente tout ça en pensée pour Asphodèle en imposant quelques mots supplémentaires (je cherche mon dictionnaire, un instant…)  et j’inscris ici en lettres d’or : cannibale, fourbir, niquedouille, praliné, rentable, sautiller, tellurique. Repris par ordre alphabétique, selon l’ouverture de mon dico de 1979, ces mots n’en restent pas moins frais comme des gardons. Vous les intègrerez où vous voulez, dans la poche de votre pantalon, en turban sur la tête, autour de votre cou, pourvu qu’ils y soient.

Vous n’aurez aucune limite quant au nombre de mots et vous aurez le choix du style, en prose, en vers, en chansoème (invention de mon ami Lolo), comme vous voulez.

Allez ! Vous avez un mois, jusqu’au 24 juin pour poster votre ou vos texte(s) inspiré(s), un mois entier (merci Anne !) pour peaufiner, chouchouter, materner, avant d’envoyer sous le feu et l’appréciation toujours bienveillante des votants.

Je ne sais toujours pas comment faire pour établir les magnifiques tableaux de vote qu’Émilie et les autres manient si bien mais j’ai trouvé grâce au Dodo bienveillant, la commande « sondage » dans la rubrique «tableau de bord » et « réglages ». Le reste, l’odeur de l’ail et les plantes vertes pour l’agrémenter, nous verrons. Et arrêtez de moi vous foutez, comme j’y disais à l’autre,  c’est un ordre !

En avant, toutes ! Hardis les gars, larguez les amarres, laissez-vous aller, surprenez les méchants, sus aux haricots, branlebas de combat. (La nouvelle orthographe est hautement tolérée et non toxique). Aucun retard ne sera sanctionné.

Vous m’avez voulu, vous m’avez eue…

ET LES TEXTES : c’est ici

A propos Anne de Louvain-la-Neuve

Anne d'un nulle part, ailleurs ici ou là, entre réel et imaginaire.
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90 commentaires pour Agenda ironique de juin 2016

  1. JC Paillous dit :

    Bonjour,
    Ce célèbre incipit de Flaubert, j’avoue un peu honteux (pas trop) l’avoir déjà utilisé…

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  2. chachashire dit :

    C’est un phrase que j’aime bien. « c’était à Megara, faubourg de Carthage » pour signaler que j’entrevois un égoïsme suicidaire de bourgeois bien pensant à l’oeuvre.

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  3. Ping : Agenda ironique de juin 2016 – Épisode 42 – Les aventures de Sibelius – C’était sur Grouse Island, faubourg du Crannog, répertorié 25-B-sixty four – dans les jardins du château d’Eileanne Dohanne | Anne de Louvain-la-Neuve

  4. Ping : Hallucinations | La jument verte

  5. Ping : C’était à Saintes faubourg Berthonnière dans les jardins du Monard tout près de la place Blair – patchcath

  6. Ping : C’était jadis, faubourg des Illusions Perdues, dans les jardins des Dames. Tu te souviens? | Les Petits Cahiers d'Emilie

  7. emilieberd dit :

    Et bien, voilà le lien de ma piètre participation! Mais je suis contente d’avoir pondu quelque chose in extremis 😀
    https://lespetitscahiersdemilie.wordpress.com/agenda-ironique-de-juin

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  8. Ping : C’était à Bourg-Empresse, faubourg Joie (gentilhomme), dans les jardins de l’abbé Cédaire. | L'impermanence n'est pas un rêve

  9. jobougon dit :

    Madame de Louvain,
    L’aspect hautement anthropophage de la situation ayant su retenir toute l’attention de notre implantation associative, nous vous remercions d’avoir eu cette générosité de nous diriger avec autant de pertinence envers et contre l’agence st Idesbald qui a su combler toutes nos attentes les plus inavouées. N’accepteriez-vous pas cette gigue d’agenda fraîchement rôtie que voici pour vous en remercier.
    Avec toute notre gratitude.
    Mademoiselle Inès Karta Fitzgerald

    C’était à Kale-en-Bourg, faubourg de Karta-sans-Gène, dans les jardins d’Alek-sans-Drille.

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  10. Ping : C’était à Kale-en-Bourg, faubourg de Karta-sans-Gène, dans les jardins d’Alek-sans-Drille. | L'impermanence n'est pas un rêve

  11. Ping : C’était à Opio en Provence, faubourg de Cannes, dans les jardins du club Med… – grumots

  12. laurence délis dit :

    Et voilà ma contribution du mois, un peu en désordre, comme dans ma tête 🙂

    C’était à Trucmuche, faubourg de Machin-Chose, dans les jardins de l’oncle Untel au fin fond de la campagne anglaise.

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  13. Ping : C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar | Carnets Paresseux

  14. Ping : Encore quelques jours pour rejoindre le défi de l’agenda ironique de juin 2016 | Anne de Louvain-la-Neuve

  15. Ping : Agenda ironique de juin 2016 – Épisode 42 – Les aventures de Sibelius – C’était sur Grouse Island, faubourg du Cranog, répertorié 25-B-sixty four – dans les jardins du château d’Eileanne Dohanne | Anne de Louvain-la-Neuve

  16. Ping : Un dimanche chez le clan McKnee | La jument verte

  17. jobougon dit :

    Plus c’est dur, plus c’est dur ! Je refuse de désobéir en ne respectant pas scrupuleusement toutes les consignes au millimètre. J’ai mesuré, elle font exactement trois fois plus long que la moyenne des mailles endroit de mon dernier bonnet porté au berceau, et si je pense à ce dernier, c’est bien qu’il s’est passé quelque chose en son sein.
    Je dépose donc son armature ici et par ce lien, ainsi soit-il, amen.

    Trèfle à quatre fers, dents de vipères, aucun rapport mais on s’en fout

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  18. Ping : Trèfle à quatre fers, dents de vipères, aucun rapport mais on s’en fout | L'impermanence n'est pas un rêve

  19. Ping : Agenda ironique en juin ter | Les mots autographes

  20. emilieberd dit :

    Oh! Punaise! J’étais venue lire ce billet fin mai. J’avais cru à une hallucination…Je reviens le lire aujourd’hui…Rien n’a changer…Po po po…Heureusement, on a jusqu’au 24 juin… 😀 😀 😀

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  21. Ping : Les textes de l’agenda ironique de juin 2016 | Anne de Louvain-la-Neuve

  22. Ping : Concours agenda ironique de Juin 2016 | Une patte dans l'encrier

  23. Ping : AGENDA IRONIQUE en juin bis | Les mots autographes

  24. jacou33 dit :

    bonjour
    Voici un texte agendien en ironie juine à lire sur http://jacou33.wordpress.com/2016/06/02/agenda-ironique-de-juin/
    Bises jacquelines

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  25. Ping : AGENDA IRONIQUE de juin | Les mots autographes

  26. C’était à Louvain-la-Neuve, faubourg d’Ottignies dans le jardin botanique ; là, une cannibale fourbue, pauvre niquedouille écœurée des pralinés acquis au 32 de la Grand-Place – un commerce rentable, au demeurant -, sautillait parmi les crocodiles avant d’aller suivre le cours dispensé à l’Université Catholique sur la terre et les planètes telluriques.

    ça compte ? 🙂

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  27. Ping : C’était à Louvain-la-Neuve, faubourg d’Ottignies, dans le jardin botanique… | Carnets Paresseux

  28. patchcath dit :

    carrément fou et délirant!

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  29. Bien, bien, bien… Du potentiel d’expression des contraintes… 🙂 🙂

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  30. monesille dit :

    Megara, Mégara j’ai déjà entendu parler de celà, mais je ne crois pas que nous ayons les mêmes sources :)))

    j’avons raté le début, merci la grève de m’avoir donné le temps de batifoler un peu sur les blogs de neurones en folie, comme quoi le désordre a du bon !

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  31. Jean-Claude Paillous dit :

    Alors j’accepte ! – quelque peu intimidé par tes nombreuses fréquentations que je ne connais pas.

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  32. Leodamgan dit :

    Ça démarre sur les chapeaux de roues. Je vais regarder passer les bolides. Vroum, vroum! Je ne peux pas participer vu que chez moi, il n’y a plus d’essence (plus de sens?).

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  33. jacou33 dit :

    J’ai toujours adoré les niquedouilles; alors je ne laisserai pas passer celui-ci!

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  34. La Licorne dit :

    Oh là là…c’est quoi ce délire ???
    Ou plutôt ce triple délire ?
    Comment voulez-vous être sérieux…avec un sujet pareil…?
    Moi qui voulais évoquer la crise économique, les problèmes écologiques, les dangers politiques qui nous guettent… comment vais-je bien pouvoir caser la moindre réflexion sensée à partir de consignes pareilles ?
    Non, mais…nous refiler Faulbébert et son Sale Ambo…mâtiné de cannibalisme …. d’alligators gonflables et de télétubbies…vous croyez vraiment, Soeur Anne … que ça va coller à l’actualité ou à nos interrogations existentielles ????!!!!!!

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    • Chère Madame Licorne, je voudrais ici m’élever (les hommes politiques, vous le savez, sont champions de la chose) contre l’existentialisme de la béatitude autobloquante. Quand on porte un corne sur le devant de la tête, loin de moi de vous jeter le licou par dessus le cou, on fait profil bas, surtout le gauche car franchement, dans le miroir, y a comme une arête nasale qui gâche le paysage (plaine, prairie, toundra, tout plat, qwa !). Or, vous le savez, le plat pays qui est est le mien ne souffre pas ce genre de fioritures. Nous sommes en crise, sachez-le. Et en attendant votre participation à l’effort national, je vous invite à vous mettre à table (il y a du foin dans la grange trois étoiles juste à côté). Bien à vous.

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  35. jobougon dit :

    Wharf ! Y’en n’a qu’une pour oser, et elle l’a fait !
    Je suis renversée, comme la crème. Oui, et alors ? Je préfère renversée à brûlée, quand même. Ou encore à fouettée… Anglaise, à la limite, soufflée, n’est pas jouer. Ok, je sors.
    Il va me falloir un moment pour me remettre de l’idée, un moment pour y réfléchir, un moment pour avoir une idée, et enfin un moment pour l’écrire. Avec combien de retard, sinon, c’est possible ?
    J’admire cette belle inspiration, Anne, oh combien complexe. 😀 😀
    (Mais bon sang, où qu’c’est qu’elle va chercher tout ça !/!-?/?)

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    • « Une crème renversée vaut mieux qu’un lion gâteaux ». Ce proverbe saoudien nous rappelle combien notre existence d’humanoïde est précaire. Or au Caire, on ne se contente plus des vains morceaux, il nous faut du gras. Il est heureux que vous puissiez répondre à nos attentes, chère Madame, et dans l’espoir de voir notre commande entièrement comblée de bienfaits par vos soins, nous allons prier au parloir. Nous vous saluons entièrement de bas en haut.

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  36. martine dit :

    A reblogué ceci sur Écri'turbulente, c'est en écrivant qu'on devient écrevisse.et a ajouté:
    L’agenda de juin est ouvert 😀

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  37. martine dit :

    Bon, j’ai confié ton délire à Taurus. Nous adorons tous les deux. Mlle Dithyrambe se gratte discrètement la gorge et se demande dans quel vrai/faux bourg nous allons la conduire. Taurus et moi, on se contente de se gratter mutuellement la tête (c’est plus facile d’être synallagmatique pour l’apophyse mastoïde et la protubérance occipitale – mais néanmoins exubérante) en attendant que lumière vienne. Il paraît qu’en juin c’est moins improbable qu’en mai et plus probable qu’en janvrier.

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    • Taurus n’est pas à l’étranger pour quelque colloque ? Si Dithyrambe se gratte la gorge, à quelle sainte se vouer… Mais néanmoins, faites parvenir à ce cher professeur ma confiance absolue en sa scientifique moelle. La lumière viendra d’où elle pourra, de quelque orifice où elle se niche (et le cher homme en recèle beaucoup…).

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  38. laurence délis dit :

    Ah ! Ah ! Excellent ! Je sens qu’on va se régaler avec des consignes pareilles 🙂

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  39. Et ben voilà, ça traine pas et ça rigole pas 🙂
    vive l’agenda de juin !

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  40. C’était à l’instant, faubourg de mon esprit, dans les jardins de l’hypothalamus que je me suis demandé s’il fallait aussi commencer les commentaires ainsi ?
    J’avoue, j’adore grignoter de la phrase mais ce serait cannibale de fourbir tant et tant de mots à longueur de commentaire sans que notre propos ne mène à autre chose que niquedouille.
    Sinon pralinée, la proposition de Juin reste salée et, pour s’atteler noblement à la réussite de cette tâche, je risque de devenir moins rentable vie-réellement-parlant… Fini le temps passé à sautiller et gambader dans les prés, je me cloître dès à présent dans une cave jusqu’à accomplissement de l’œuvre, tel Ulrik le brave, sympathique écrivain norvégo-islandais du XX ème siècle connu pour avoir séjourné 6 mois et 2 jours dans un réduit de 6m² avec juste un chat dans une boîte comme compagnie.

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  41. Sur des chapeaux de roue ! J’adore ton lancement, yes, ça me titille la friture à mort, et ça me libérera un temps de mon roman un poil plombant, cool ! Labizavit’ alors ! (à ne pas confondre avec « la vie, sa bite et mords »)

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  42. Jean-Claude Paillous dit :

    Bonjour Anne, j’aime particulièrement Flaubert et son Salammbô, et j’ai de même détourné cette phrase pour les Impromptus, je ne me rappelle pas à propos de quel sujet…ah, si : « C’était à Bethléem… »
    Jean-Claude (JCP)

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    • Hé bé voilà, je l’ai trouvé mon aspirateur, heu, mon inspirateur. Oui, c’était ton texte qui commençait comme ça et il me semble que tu étais un peu triste que personne n’ait trouvé l’origine. Dis-toi donc que je t’adoube comme parrain officiel du lancement de cet agenda… qu’on se le dise haut et fort. Merci J.C.

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