Trois semaines déjà que Petulo Clark alias Sibelius respirait « l’air pagne de la campure », comme disaient ses ex-collègues lors de leur formation d’élite à l’école de police de Bertrix en Ardenne. C’était le temps des copains et de l’insouciance : tous se cherchaient un destin. Pas lui, il l’avait trouvé : à part ses cheveux sur la tête, il n’avait jamais regretté son engagement du côté obscur des forces de l’ordre et Dieu sait (les lecteurs aussi) combien de litres d’eau avaient coulé sous les ponts qu’il avait traversés, parfois fait sauter à la dynamite, découpés à la tronçonneuse, escaladés en bure, mais jamais, jamais oubliés qu’ils soient aériens, suspendus, levis, des Arts, Neuf ou à relier (cf. n° 17, Carlo Pont-hi contre Pont-Pourri).
Allongé dans un hamac aux couleurs hippies, bercé par la brise impeccable, il fixait le ciel immensément azuréen qui s’étalait par-dessus ses voutes plantaires aux orteils particulièrement grecs. Sa respiration lente, profonde répondait à une zénitude du corps et de l’esprit que des années de pratique avaient forgée et dont il avait appris à maitriser tous les aspects : relaxation, décontraction, acceptation, ablution et conjugaison (relisez le n°12 : Pâles Pitations et strapont-hein sur canapé).
Un pigeon se mit à roucouler et il sut à cet instant précis, au moment même où l’animal lui atterrit sur les abdominaux en béton armé, que les vacances étaient terminées. Le moine enleva le papier qui entourait la patte de l’oiseau et prit son briquet bic J26, un modèle vintage particulièrement recherché par les collectionneurs. Il enclencha la mollette dans un geste vif et plaça la flamme derrière la transparence virginale du billet blanc dont il déchiffra en souriant l’encre indélébile. « On » l’appelait à une nouvelle mission impossible. Avant de le bruler, pas le pigeon mais le papier, il saisit sa carabine .22 Long Rifle dont il venait d’astiquer le mécanisme et enfila la chasuble brune sur son corps nu et musculeux.
Enfourchant son vélo Trek 29’’ 52 vitesses (l’X-caliber 9, encore de stock), il se rendit immédiatement à son bureau. Il avait reçu 104.568 curriculums vitae suite à l’annonce parue dans le magazine Enquêtes privées de chez nous autres. Il cherchait un secrétaire depuis 14 numéros mais jusqu’ici, les 2153 candidats retenus et qu’il avait auditionnés en pure perte et sans fracas s’étaient révélés ou trop petits ou trop gros, ou trop secs ou trop longs, ou pas assez, ce qui était pire.
Contre toute attente, un type largement baraqué, aussi tondu que lui, et dont les yeux verts pétillants et limpides tel un lac de montagne l’observaient d’un air appétissant, l’attendait devant la porte vitrée et sans rendez-vous. Soudain tendu, Sibelius s’apprêtait à le mettre dehors manu militari quand l’autre gugusse prit la position Utkatasana avant d’enchainer sans un mot les 25 postures chaudes du Bikram Yoga, dont celle du triangle, pas facile surtout en short, en passant par le cobra, le lapin et la demi-lune, un classique que peu de connaisseurs pratiquaient à la perfection, hormis Sibelius qui la réalisait sans même y penser. Alors que l’individu enchainait l’Ardha-Masyendrasana, Sibelius comprit que leur destinée à tous deux venait de basculer en vol planant. Laïonel Messaïe devint à la seconde et sans qu’une parole ne soit échangée le secrétaire très souple du célèbre moine enquêteur. La belle Ingrid de son rival de toujours Flanagan-Johnson pouvait aller se rhabiller fissa.
En silence, Sibelius tendit son GSM dans le prolongement immédiat de son bras droit musclé à son désormais partenaire-pour-toujours. L’autre s’en saisit de la main gauche et, comme dans Le Gendarme se marie, un éclair irradia les deux membres en présence scellant le pacte de non-agression réciproque et vice versa. Ainsi naissent les ponts sans mousson, les viaducs sans les ducs, les connexions sans les gnons. La suite des aventures de l’agent top secret serait inter pénétrable de celle de son acolyte comme l’ail dans le gigot, le raz-el-hanout dans le couscous, le rhum dans le baba. La porte vitrée du bureau de Sibelius se referma dans un claquement sec. À ce moment extrêmement précis de 10 h 54’ 14’’, le téléphone sonna et c’est Laïonel qui s’en saisit et dit… ce que tous attendent, mais que nous ne pouvons révéler ici car nous sommes dans un récit d’espionnage de haute voltige et pas question de dévoiler le pont aux roses à moins que vous ne versiez, sur le compte mentionné en fin de chapitre, le montant qui correspond aux ponts de vin des indics traditionnellement impliqués dans toute affaire qui se respecte ou pas, bien entendu. Un bakchich de 150 euros est également accepté.
Ecrit pour l’agenda ironique de mai, sur le fil du rasoir entre deux ponts, et sous la houlette de Camille et d’Emilie. Ici.
Les aventures de Sibelius, 63e et 64e épisodes
Ping : 33e épisode – Les enquêtes de Sibelius – Passe-moi la flavour. | Anne de Louvain-la-Neuve
Je n’ai pas compris toute l’intrigue mais peu importe car je me suis laissé entraîné par la musique des mots. Un régal !
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C’est le but, cher Nico car même moi, je ne comprends pas tout à fait l’histoire… Grand merci pour ces commentaires qui m’attendaient au retour de congés ensoleillés comme ils le sont…
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De rien, Anne. Alors je suis rassuré si toi même n’a pas tout compris. Mais après tout pour ce genre d’exercice,c’est la forme qui importe le plus.
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Ping : Dense-avec-la-loupe | Une patte dans l'encrier
Vous êtes bien sur le portable de Flanagan-Johnson, détective privé 100 % non calotté. Pour cause de duel sur le pré, vous ne me trouverez pas. Veuillez laisser votre message…
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Ping : « Un fil de la patte | «Une patte dans l'encrier
Ironique on peut le dire. Super!
et bravo chère Anne
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Merci l’amie des mailles : on attend le nouveau tricot des mots…
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Bonsoir chère Anne, et toutes mes félicitations pour avoir été élue à organiser l’Agenda de Juin. Un bouquet de roses d’une Belette !
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Bonsoir Michelle et mes félicitations pour ta seconde place au concours. Je me réjouis de vous revoir très prochainement tous et toutes. Je planche sec sur le sujet…
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Merci Anne, je viens d’apercevoir un cannibale praliné qui me donne déjà de l’appétit, et je cours dévorer la lecture de ce billet : )
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Faut l’encanailler de suite, non mais quel sans-gêne !
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Ping : AGENDA IRONIQUE DU MOIS DE MAI : LES RESULTATS | Les Petits Cahiers d'Emilie
C’est dramatique quand on commence à éclater de rire à la première ligne, on a du mal à aller jusqu’à la fin tant et si bien qu’ on n’a plus de mouchoir, tu devrais te retenir un peu ! pitié pour nos glandes lacrymales qui aiment bien glander comme leur nom l’indique ! Tu officies de manière bien peu catholique pour nous contraindre ainsi à nous gondoler comme de vieux cartons mouillés ! remarque tant que c’est les yeux ! parce qu’avec la bure sur le corps musculeux, ça pourrait, bon je vais me taire en plus je dois passer en dernier dans les commentaires, je voudrais pas faire tâche, oh, bon, bon, je m’enferre :D:D Je vais faire un peu de yoga pour me détendre !
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Il n’y a aucune contre indication au rire, maigre, gras, tout est bon, c’est comme dans le cochon ! Merci, chère Monesille, pour ces compliments qui me vont droit au cœur. Rire et faire rire, quoi de plus beau !
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Où vont nous emmener les montagnes russes de votre écriture? Au prochain épisode, j’imagine, et bientôt, j’espère.
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Merci Rx Bodo et je vous réciproque le compliment !
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Mazette 🙂 quel festival !
» Ainsi naissent les ponts sans mousson, les viaducs sans les ducs, les connexions sans les Gnons »
👍
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Merci Valentyne, c’est toujours un plaisir de te retrouver…
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Eh bien je n’ai pas suivi les aventures de Sibélius mais celle-ci donne le ton ! 🙂 un rythme qui ne laisse pas place à la monotonie. Quelle verve !
Merci pour le moment de lecture appréciée !
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Bienvenue Laurence. C’est un plaisir de recueillir votre appréciation. Il n’y a que quatre épisodes (qui commencent par le n° 64, évidemment, quoi de plus illogique). A bientôt, j’espère.
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Juste une question, les orteils de LAïonel sont-ils particulièrement grecs, eux aussi?
Mis à part ce détail, j’adore;
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Mais naturellement, ce sont les orteils qui le sont ! Une répulsion pour ce type de particularité ? Merci de cette attention aux détails, chère Jacou.
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Je me suis mal exprimée. Il eut été dommage que Laïonel n’eut pas été doté de cette charmante déformation physique.
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Je me disais aussi que Jacou avait bon gout !
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Encore un délice à lire, cette nouvelle aventure de Sibélius! Un Pont à relier…Mouhaha!
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Pont à relier, Pont à Mousson et Pont à celles, chez nous (véridique), on ne pouvait pas ne pas passer dessous ! Merci Emilie.
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😀 😀 😀
Et tu as été désigné pour organiser l’Agenda Ironique du mois de Juin!!
Félicitations Anne et à très bientôt 😉
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Telle la reine d’Angleterre qui a accepté la couronne, je me mets à genou pour ceindre celle de l’agenda ironique de juin. Ave, morituri te salutant !
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Hi hi! Tout va très bien se passer!Tu peux laisser les navets au bain-marie !!! Elle te va comme un gant, la couronne, enfin, si j’ose dire! 😀 😀 😀
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Toute flatteuse vit au dépend de la flattée, proverbe fermier, car qui va à la flatte perd sa virginité. Amen.
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😀 😉
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Où Sibelius rencontre son alter ego, voilà qui promet bien des secrets à ne pas taire!
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Chuuut, n’ébruitons pas l’affaire, chère Henriette…
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Ping : Ponts dans l’eau | L'impermanence n'est pas un rêve
Un bakchich pour obtenir les détails de l’enquête? Pfff… Non, finalement Sibelius se suffit à lui-même!!!
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Dommage pour ma poche, mais merci pour Sibelius qui vous envoie une dédicace personnalisée « merci coquelicot de votre soutien… » (Je ne sais pas si cela a un sens caché, avec lui on ne sait jamais).
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Oui, oui, soutien total! 😀
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Ping : AGENDA IRONIQUE DU MOIS DE MAI : LE VOTE | Les Petits Cahiers d'Emilie
Ponté divine, mais c’est bien sûr ! Au coeur de l’affaire des Papal Papers, le Panama est en réalité un paradis ponti-fiscal et le cabinet d’avocats Mon sac / Fonds SECA une couverture pour tes activités de phishing sur internet.
/Poney d’âne de Pont à selles, qui cultive ses propres pontimarrons bio.
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Saperlipompette ! Sacrebleu, quelle aubaine, des pontimarrons bios de Pont à selles ! Mettez m’en six kilos en vrac et à vapeur de suite ! Et parions qu’il n’y pas de pontulisme dans des produits pareils ! ON ACHETE !
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Une photo de son corps nu et musculeux est-elle disponible?
Il y a bien celle short, mais bon… 😉
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Prière d’envoyer votre adresse très privée : photo suit.
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Ha hi ho mais c’est encore du haut vol, du grand ADLLN !!! Je suis scotchée ! Nan mais 150€ hé ho c’est du racket, de l’extorsion de fonds (petit pâtre à pont) ! Je vois que l’Alsace a eu un pouvoir régénérant sur les neurones de l’auteure et je n’ai qu’un mot : vive l’Alsace et la Belgique qui j’en suis certaine mérite (largement) de gagner cette session ironique de l’Agenda nomade… 😀 ! J’adore aussi l’idée d’une recontre duelliste sur un pré, à l’aube, entre Flanaghan et Sibélius et Ingrid et le nouveau Yogi ! Ce serait kama-sutresque !!! 😀
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Je prend la couronne d’avance, merci grande prêtresse et, alléluia, hourra, je m’incline ! (position de l’otarie, N°27 appelée aussi Kilébeau moncageot). Et pour la suite, surtout pour le duel Flanagan-Sibelius, va falloir frotter la patte à la patte de l’encrier… (ça risque de coûter un pont !).
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Rien que pour la position de l’otarie, j’aimerais te voir gagner, arf ! 😆 Frotter la patte de la patte, comme vous y allez !!! Tss tsss ! 😀
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On frotte ce qu’on peut et dans le sens du poil, c’est bien mieux. Quant à la position de l’otarie, je ne dévoile qu’une quantité infinitési-mâle des positions ad hoc !
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Je n’en doute pas une seconde Anne, si ta souplesse musculaire est égale à ta souplesse intellectuelle, tout est permis ! La toupie marocaine et la brouette croate n’ont plus de secrets pour toi !
Oui, il faut toujours brosser dans le sens du poil, ne serait-ce que pour préserver la qualité du dit poil ! 😆 Mais il faut connaître un minimum avant de se lancer dans un tel exercice flatto-lèche-c*l !!! 😀 Arf !
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😆
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Toujours aussi délirant et inventif…Anne.
A raison de trois idées loufoques par ligne…
on finit la lecture épuisés…mais heureux ! 🙂
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Une licorne n’est jamais épuisée ! C’est connu, c’est un animal idéalement tonique et magnifique. Vive les légendes à corne…
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Ping : L’agenda ironique de mai : par ici les textes ! – Camille Lysiere
Ben didonque ! Entre dimanche avant la messe et dimanche après la messe, je me demande bien ce qu’à pu dire comme sermon le curé pour que le pont débordât autant de débordements de mots aussi bien ajustés que découpant au yoga des figures de style patentées. si ce n’est pas de l’ironie, ça, alors je ne sais pas ce que c’est. En dehors du vitriol, je ne vois pas. Et si je peux me permettre, je propose une solution tampon, la soude caustique. Cela évite les tressautements nocifs à la santé de la partie des participants liquidés.
Veux-tu bien me faire passer le lien du 12ème épisode, s’il te plait Anne, il manque cruellement à ma collection.
Il faut dire haut et fort ce que tout le monde pense tout bas, pour un texte de dernière minute, tu es la reine, ne nions pas cette illustre qualité chez toi. On devrait réduire encore les délais, ça deviendrait carrément euh carrément je ne trouve pas le mot tellement.
Ce pigeon est intrigant au possible. D’où vient-il, et où retourne-t-il ?
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Le problème avec les inventions coup-de-têtes, c’est qu’il faut inventer. Alors l’épisode 12, je n’ai encore aucune idée de quoi il sera fait mais dégommer les participants à la soude caustique, voilà qui siérait à l’ennemi public numéro 1 et peut-être à moi aussi ! Alors, en ce qui concerne la ponte de dernière minute, j’en suis encore la première étonnée ! Comme quoi, les miracles existent, je viens de les inventer. Le poinçonneur des lilas à la sauce pont-bougonnesque, c’est pas mal non plus comme impro !
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J’adore ! Voilà, tout simplement !
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Tout simplement un grand merci, chère Lydia.
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Peut on proposer une pinte de bière plutôt qu’un pot de vin ? Belge naturellement, pas le vin, la bière, étant entendu que le belge est malheureusement allergique au jus de raisin.
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Mais pas du tout, Francis (le Retour ! youpie). C’est des conneries tout ça : le Belge boit tout du moment que c’est alcoolisé, voyons. Et j’accepte les pintes mêmes étrangère sauf anglaises, elles sont plates et dégueu… faut pas déconner.
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Mais je n’étais pas parti, juste éloigné, je me fais plus rare, voilà tout. Ah le belge ressemble étonnamment au français alors ? Suis presque déçu !
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Oui, mais on est pire, faut pas l’être, déçu. Ah, cette rareté qui fait la préciosité de la chose !
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J’aime et j’adore !!! Du pont-pourri (jeu de mots que j’eusse adoré inventé en amont de l’aval) aux orteils aquilins en passant par ce pigeon dont on ignore ce qu’il est advenu et si c’est une posture yogi ?
Quant à Flanagan… Pardon !!!… L’illustre et unique Flanagan-Johnson qui ne saurait tarder à revenir, il s’offusque de l’idée que quelqu’un intime à sa secrétaire d’aller se rhabiller !!!!
Elle se rhabille si il veut !!!!!!!
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S’il veut et si elle est d’accord ! Mais rien de tel qu’une bonne bourrade au derrière pour faire tressauter les intervenants de l’encrier ! Vivement une rencontre sur le pré entre les deux illustres et leurs secrétaires attitrés. On se marrerait !
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Et dire qu’il y en a qui disent qu’elles n’ont rien à raconter et qu’elles passent leur tour ! pfuuuu :))
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Oui, mais c’était dimanche et après la messe, en priant pour un miracle, elle s’en fut auréolée de la sainte protection et demanda au Seigneur de lui accorder l’inspiration nécessaire afin de concrétiser la sacralisation de l’agenda, ferme et définitive. Je suppute même que d’aucunes auraient raccourci les délais pour liquider une partie des participant(e)… Mais les on-dit !
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