Je ne me suis pas cassé le pompon, car celle-là, cette chronique, c’est vous qui l’avez écrite.
En deux ans d’existence de ce blog, j’ai vécu des émotions inédites. Tout d’abord, celle du premier étranger à débarquer sur ma planète. Je ne pourrai jamais oublier son nom, Jean-Paul Galibert, qui ne s’imagine certainement pas à quel point ce contact fut important ! Je m’en souviens comme si c’était hier, une rencontre à la E.T., bouleversifiante !
En second lieu, sans faire dans le pathos, voilà que je me retrouve avec quelques nouvelles familles sur le paletot, sans les obligations qui vont avec : les amoureux des livres en constitue une, les fêlés de l’agenda ironique puis des impromptus littéraires, puis des indépendants qui se reconnaitront, en sont d’autres. Voilà des gens qui inventent des histoires par défi, pour du beurre pasteurisé de tante Lucie, pour faire rire ou sourire, parce que c’est leur karma, leur moteur, leur respiration, et me voilà accro à ces contacts virtuels qui donnent une furieuse impression d’appartenance.
En deux ans, il peut s’en passer des vertes et des pas mures ! Si je veux analyser ce que me rapporte ce blog, je dirais rien et tout, tout et rien. Pour faire une peu discours de mariage, je voudrais tout d’abord vous remercier amis lecteurs, qui m’êtes d’une fidélité rare et me suivez dans ces aventures d’écriture un peu zinzin, qui me pardonnez tout, mes vraies et fausses fautes d’orthographe (car je pratique les nouveautés prescrites envers et contre moi-même), mes excès, mes folies, qui me jetez parfois un regard indulgent, clément, magnanime, parfois même admiratif, ce qui ne laisse pas de m’étonner. Merci aussi à ceux qui ne m’écrivent jamais mais qui, je le sais, ils me l’ont dit, n’en pensent pas moins et continuent d’être là, tout simplement.
J’ai repris ci-dessous deux ans de vos commentaires en les mixant et en ajoutant un titre de ci, de là. Vous reconnaitrez-vous ? Je me suis contentée de mettre des points et des virgules en me régalant de vous et de vos citations amalgamées. Elles appartiennent à l’Ornitho, à Carnetsparesseux dit le Dodo, à Lolo des chansoèmes, à Jean-Paul Dubois l’homonyme de, à Pascal de L., à la Jumentverte déguisée en Valentyne, à MarieJo64, à 1pattedansl’encrier, à l’outre-manchien RxBodo, à Jobougon pas si bougon que ça, à l’écrevisse Martine, à Étienne pas si de Louvain-la-Neuve que ça, à Monesille, à Francis Palluau, à Jacou33, à Asphodèle, à Loiseaubleu, à Mo Leodamgan, à Domicano, à Fred Mili, à Juliette B. , à Mireille la Mimi mini, et à Super Véro.
Question père-noélienne
Sans le tapis blanc, où se glisser le restant de l’année ? Grisaille du monde : combien de temps avant que la houppelande se déplume ? Ben oui, vu la météo, j’ai fini par me raser. Faut bien s’acclimater … Par contre, les toits et les cheminées sont bien plus praticables. Du coup si j’étais riche, avec mon stradivarius, toute la journée, je ferais bien biddy biddy boum pedibus cum tarandris.
Pour le rassemblement des contraires
Une jument baie ? Des cochons ? C’est donc elle qu’on appelait la Baie des cochons ? J’en suis restée baba ! Baba, oui, mais pas tellement surprise en fait ! Il est bien connu, même si ce n’est pas ouvertement, que les plus fières donzelles peuvent craquer pour un vulgaire marlou bien pourvu d’arguments. Et celui cité plus haut en a de superbes ! Que vive donc longtemps le mariage pour tous.
Poème porcin
On a BEAU être un porc, gras du bide et joufflu
Prétendre vers le BON n’est jamais MÂL(E) VENU.
Le moche de cochon remue éther et M…
Secoue purin sur mousselines, m’en tire-bouchonne un groin
Et, sans glier parde (ou plier garde) se pourlèche de pouliche
Pour remporter l’équidée dans l’ordre.
Et hop, Alex en drille, Alex en drap …
Ce verrat, par ma foi, a imposé sa loi À la belle haquenée, bientôt prête à poser cochonnée
Cochon qui s’en dédie !
En parcourant au trot cette fable galopante
Autant que galopine
Cette affablerie déconcertationne amplement
Sans pouvoir mettre le doigt sur l’origine de cette déconcertitude.
Agioteur , suidé, ergastule et ragougnasse
Ne répertoriaient pas le mot élégantait
Une danse qui ne se lit pas comme un roman
Comme une conférence de Lacan, esprit flottant
Métaphore à l’œuvre, et
A plongé dans le flou artistique des interrogations infinies.
Vérité d’un côté du péroné, fiction de l’autre.
Rêve épicé
Je n’osais pas demander ce lot tant assurément je le savais prisé. C’est une immense joie, que dis-je, un hyper bonheur que de le remporter ! Hyper comme les magasins du même nom. Non, pas question de banaliser ma joie. Pour le décor, Géant Casino Les Eaux Mandarines, le scénario Une traduction musclée des poètes Ninja du XIIIe siècle lors d’un voyage de notre héroïne en Mandalaousie et pour le règlement un chèque en vieux francs dépêché immédiatement aux éditions Fusible, en espérant gagner le poulet rôti si j’ai le choix. Spectrrrrrralement spectaculairrrrrrre et terrrrrriblement écossais : qui suis-je ? Michel Berger ? L’un seul sous son linceul et nous qui rions sous cape. Pense-t-il, rêve-t-il, songe-t-il, on ne sait pas… en tout cas il est à la page (blanche). Les seuls qui croient encore vraiment aux fantômes, ce sont les fantômes eux-mêmes. J’aime pas particulièrement les percepteurs pour lesquels je ne fisc rien de bon, sans jamais rien donner, ils piquent tout. M’enfin, je ne reste pas aveugle à la nuance, une perceptrice, ça n’a rien à voir, son regard persan ne louche en rien. Je maux dit les tons d’heurts à gazon. Il semble que nous confluions et dans le Doubs, on s’abstient. Après tout, je ne suis plus à un neu-Rhône près. Mais, c’est probablement sur le pont Koenig que se sont rencontrés Saône et Charden, non ? La baignoire imaginaire me laisse un peu flottante, j’aurais tant aimé la toucher du regard. À moins que, sur le tard, elle ne vire lof pour lof.
Au bistro
C’est pire que raid, la bombe insecticide, ça foudroie ! Ou même encore pire que la térébenthine, décapant ! Ça décolle la peinture fluo ! Et pis celle pas fluo aussi ! C’est du noir bien senti! Ma fourche a langué, je déraille, puis me déchaîne, bref j’enfreins toutes les règles, j’en conviens. Après tout, je ne suis que le plus vieux maillon d’un petit braquet sans perspective de développement. Le deux-roues à l’ancienne en Belgique a quelque chose d’échevelé qui aère les rayons dans l’axe. Dure de la feuille, mais pas du portefeuille ! Et très ouverte visiblement à toute autre pénétration que le son, on attend donc le son d’une autre cloche avant d’aller se la taper (la cloche !). Commissaire, pour moi, ce sera un thé si ce n’est pas trop demander ! Et puis je suis enclin à beaucoup pardonner à qui préfère noyer des pandas plutôt que de sacrifier des dodos. Pour moi un machiavelitto, merci. Finalement la dure réalité vaut peut-être mieux qu’un rêve éveillé. Balancer le plateau, faire voler maisons et immeubles et partir la tête haute… (Extrait du petit traité du mauvais perdant napoléonien.) Mais pas du tout ! Mathusalem n’avait pas effrangé sa barbe ! Il la portait longue, si longue, que tous les peignes de la terre, s’y étaient cassé les dents. Et elle vient quand, la bonne sœur, pour faire la piqûre ? Et le mot circonflexe, on s’en débarrasse quand ? C’est que ça met des fourmilles dans les jambes. Heu, sinon, Stewball, ça se traduit par ragout-de-baballe, comme dans irish stew.
Le chômeur philosophe
Tout ça me donne envie de rechercher du boulot. Testeur de cheveux en 4, ça c’est un boulot qui a l’air bien. Je deviens poitrinaire, avec tous ces votes en tenue de coccinelle.
À ce jour, je tiens à préciser que je viens de recevoir un catalogue plein de soutiens-gorges qui ne me vont pas du tout et un caleçon à pois multicolores que j’ai pris pour un bonnet de bain, ces deux envois m’ayant tout d’abord laissée perplexe. Fallait-il que je fasse un collage, que je me lance dans une histoire de seins sans ou avec bonnets ? C’est super technique quand même ! Tout comme vachient en compotent, même dégât !
Et les trous de nez farcis ? Rien à voir avec la serpentintitude qui est l’art de se dérouler en pleine rue en plein carnaval. C’est que les conduits d’aération ne cachent plus leurs courants d’air. Rat palmiste cherche emploi d’assistant : un hommage rendu aux personnes à l’esprit vif qui ont tout compris avant même qu’on leur ait exposé le problème.
Mais où est Ornicar ? Où donc aurait-il disparu ? Aurait-il rompu ses liens, refusant, fuyant un enchâssement catégoriel hasardeux et non déterminant ? Le plus noir des seins, c’est Nabila, forcément. Ce serait fort tuile que ce ne soit pas fortuit et, si je puis affirmer que le frère de cette femme a existé, je ne puis être péremptoire quant à la sœur de ce frère.
Va falloir jouer de la plume et du bec pour suivre le mouvement. Je suis un enfant en bas âge et je valide la lecturabilité de ce texte qu’il serait nécessaire de faire découvrir, dès biberon minet, à tous enfant muni d’oreilles.
Bon, hé, qu’est-ce que vous attendiez de la part d’un gars qui souffle dans les narines d’un autre qui ne lui avait, pour finir, rien demandé ? Le singe était là, bien avant Adam. Ce qui change la face de Dieu, évidemment. Sauf, bien sûr, à expliquer à cet improbable ami qu’il s’agissait, en fait, d’un puzzle, je me voyais mal lui offrir des morceaux découpés du second ouvrage pour lui permettre de reconstituer ce qui faisait le contenu du premier.
Et au final, je me retrouvais, moi, avec une publication complètement démantelée que je venais, en plus, de payer bien cher. Une fois qu’on la connaît, on voit la personne et qui elle est, belle ou moche, ça ne compte plus. On veut la version YouTube !
C’est halluciné, sinon hallucinogène!
J’en ai les yeux qui se mettent en vrille et les petits poils des bras qui frisent!
C’est vraiment de nous, les lecteurs/trices, tout ça?
Que va donner 2016?….
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Je jure sur le passage réel à l’an neuf que c’est totalement et authentiquement authentique ! Merci Mo pour le commentaire car, oui, je n’ai pas changé un traitre mot !
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Quel beau billet sur l’année écoulée 🙂
De ton blog découvert cette année seulement j’admire beaucoup les divers collages et une verve ébouriffée ….
Vivement 2016 😉
Bisous
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Super gentil à toi Valentyne ! Nous formons à présent une sorte de famille. Quand l’un de nous manque à l’appel de commentaires ou de participation quelle qu’elle soit, y un trou noir dans la couche de l’air. J’espère te retrouver brillante et talentueuse comme tu sais l’être en 2016 !
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que voilà un billet qui verdoit, qui poudroit étincelloit et qu’on a pas vu viendroir 🙂
Plutôt que de rester coi, je plussoie à tout ce qui est dit cid’ssus ; la famille découverte et choisie, l’éberluement, le collage-textuelle, le rebondissement d’idées en trouvailles – profiterais-je de l’occasion pour dire que c’est en lisant ici même le chapitre « père noël », que m’est venu l’idée du rêve de Joseph (comment croire au père Noël avant l’invention dudit?)… oui, on dirait que je le dis, et adonc que je profite de l’occasion – , bref, tout ce remue-méninges jovial et un poil addictif qui amène à faire tour des blogamis pour les textes et les commentaires et me plait moult ! 🙂
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A un, il franchit la ligne d’arrivée de l’agenda au coude à plumes avec bibi, mon moi suivant à croupetons et je suis fortement enchantée de la victoire finale et imbattable dudit Dodo susmentionné nommé ci-dessus sans plus attendre. Je me prosternassionne et m’effusionne : le Dodo est mort certes, mais vive le Dodo. A l’an neuf, buvons et élucubrons zencore à l’infini.
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Quelle fantaisie ! Je dois dire que je ne comprends pas tout mais paradoxalement ça fait partie du plaisir. A suivre, donc.
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Et là, je n’y suis pour rien : les commentaires de tous sont si agréables à découvrir, comme des pochettes surprises. Moi-même, je ne comprends pas grand chose quand ils sont ainsi assemblés à la manière surréaliste et oulipienne des cadavres exquis. Mais ça fait partie du plaisir comme vous le dites, Jérôme. Merci à vous !
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Le genre délectueux dont je me pourlèche les babines, à la tienne Anne ! C’est du magistral en robe des grands, en culottes courtes des petits, et en patchwork à dévorer littéralement. Je suis renversée de tant d’ingéniosité.
Un immense merci pour cet oeuvre ingéniesquement pondu au dessus de nos têtes.
Admirativement vôtre.
La Bougon pas si bougon que ça. 😉
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Je n’y suis pour rien puisque vous le fîtes, le commîtes, le fabriquâtes, par dessus ma tête et à l’insu de mon plein gré. Chère Jo, ne quittez pas la planète des zinzins, le monde y perdrait des plumes et son œil reptilien.
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Je suis trop zinzinnée pour quitter cette planète, Anne…
Bises reptiliennes.
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Madame de Louvain, et pas Madame de Louviers, vous ne cassez pas d’cailloux, vous ! Chère amie !
Je n’ai découvert vos méritoires mérites, votre distinguée distinction, votre talentueux talent qu’il y a peu. Je dois faire partie des 13 dernières personnes sur 313 qui se sont abonnées par abonnement à votre bloguesque blog.
Je vous le dis tout net : c’est un immense bonheur pour moi que de circuler entre les lignes et les mots de vos billets qui me procurent de sensationnelles sensations de plaisir. Que 2016 vous garde votre imaginaire imagination toujours aussi inépuisablement inépuisable !
Bonne fin d’année dans votre domaine où les chimériques chimères côtoient de belles inspirations inspirées !
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Cher Professeur Taurus, vos distinguées distinctions imaginativement imaginaires ainsi que vos scientifiques exposés scientifiquement prouvés me sont tombés dessus à l’improviste improvisant de la sorte un ballet d’aller-retour tonitruant de vous z’à moi et de moi t’à vous. Je ne saurais dire qui manque le plus à l’autre et inversement nonobstant le fait que ne pas vous découvrir aurait sans doute été pénalisé comme erreur magistralement magistrale. C’est donc avec un bonheur bonhomme que je vous envoie mes salutations les plus salutaires et que je vous dis à l’année prochaine proximale, cher et distingué professeur professoralement parlant, dont je baise les mains et les pieds pédestrement en me prosternant prosternativement.
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Je pourrais dire itou mais sans doute pas aussi bien ! Cette famille, ces familles, ce sentiment d’appartenance, cette reconnaissance, oui, c’est sûr voilà un des bienfaits de la toile. J’avoue ne pas m’être reconnue dans le miroir des commentaires, mais pris sur le vif, des fois, même quand je me relis en privé, je me surprends à ne pas reconnaître mes grimaces. Je te souhaite de passer de bonnes fêtes Anne, ma soeur Anne et vive 2016 que nous voyions ensemble verdir l’herbe nouvelle.
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Chère Monesille, oui, c’était bien vous au travers ces commentaires déjantés dont je ne me lasse jamais et je suis comme vous, perplexe à me relire et étonnée. Que l’année 2016 nous apporte le meilleur à vous, à tous, à nous ! Merci…
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Beau feu d’artifices de fin d’année, puisse la prochaine vous apporter le meilleur pour vous et votre famille et nous apporter encore quelques articles de votre cru, si gouleyant !
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Merci cher Francis. Je vous réciproque et les vœux et les souhaits de vous lire et relire, Sizif en course et en travers !
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Je suis une petite nouvelle ici, mais maintenant que j’y suis…
Au risque de paraître trop à l’ouest, moi aussi je lis Boussole. Je lis tout de Mathias Enard, de toute façon.
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Nouvelle chez vous aussi, j’y suis, j’y reste !
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A la d’aventure, point de bonnet rouge pour roués mages, ni sabots de Denver, ça roule les mains sur le gui dont on va changer de trottoir, le prochain stationnement sera côté pair (paires pour les filles et + si affinités)..Sera-ce mieux, dans le pire aucun doute à avoir. Nous autre franchouillards on va se faire gaver présidentielles, alors côté enflure j’vous dis pas ce qu’on devoir avaler. Bref, comme avant le seul moyen d’en sortir c’est d’être indépendants, plus unis que jamais à ce qui vous assemble. Merci Anne, ferme les yeux, y a rien à voir !
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Ah, Loisobleu l’incomparable, aux ailes zélucubratoires insensément et totalement !
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Dans mon trait bio avion à Ulysse mes zèles foudroient l’inertie du con fit t’es hors et la menterie du pré tendant au titre supérieur.
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